Publié le

La digestion du cheval

Digestion du cheval

En tant qu’herbivore monogastrique, le cheval se nourrit principalement d’herbe et de fourrage. Sa grande taille et son système digestif particulier à certains égards le contraignent à s’alimenter plus den 12 heures par jour pour subvenir à ses besoins nutritionnels. De fait, la digestion du cheval peut faire l’objet de troubles spécifiques qui nécessitent une grande attention de la part de l’éleveur. Dans cet article, Herbalux vous propose une analyse du système digestif du cheval, de ses fragilités et, en conséquence, de l’importance de veiller à lui fournir une alimentation correcte.

Le système digestif, centre de la digestion du cheval

En dépit de sa grande taille, le cheval dispose d’un système digestif relativement petit proportionnellement parlant. S’étendant de la bouche au rectum, le tube digestif peut être décomposé en six grandes parties :

  • La bouche. Elle permet la mastication et initie la digestion grâce au broyage des aliments et l’action de la salive.
  • L’œsophage. Elle favorise la transition du bol alimentaire de la bouche à l’estomac.
  • L’estomac, là où la digestion du cheval commence véritablement notamment via une activité mécanique et enzymatique.
  • L’intestin grêle. Long de 25 mètres (!), il absorbe les nutriments et les minéraux grâce à sa muqueuse composée de cellules épithéliales et est également le siège d’une activité bactérienne.
  • Le gros intestin. Très large, il représente 60% du volume du système digestif du cheval. Il abrite une large partie du microbiote assurant plusieurs étapes cruciales de la digestion du cheval en dégradant les fibres, les protéines et l’amidon grâce à de nombreuses bactéries spécialisées.
  • Le rectum. Lieu de passage des selles résultant de l’élimination des déchets.

Les troubles altérant la digestion du cheval

Le cheval est un animal chez qui les troubles digestifs sont fréquents. Une connaissance fine de ces troubles potentiels est importante pour pouvoir veiller sur le cheval et reconnaître les signes d’une maladie digestive et agir à temps. On distingue quatre principaux troubles liés à la digestion du cheval :

Le bouchon œsophagien 

Typique du cheval un peu trop gourmand, un bouchon œsophagien est une obstruction de l’œsophage liée à l’accumulation d’aliments ingérés trop rapidement et en trop grande quantité. Il se repère par des symptômes caractéristiques :

  • Des efforts de régurgitation chez le cheval
  • Un rejet des aliments par les naseaux
  • De la toux
  • Une production massive de salive
  • L’apparition d’une masse au niveau du cou

À noter qu’un bouchon œsophagien peut également être le symptôme d’une maladie sous-jacente comme une tumeur ou un rétrécissement de l’œsophage : des bouchons œsophagiens qui se répètent malgré une ingestion plus lente et régulée doivent vous alerter.

Les coliques

Souvent confondues avec les diarrhées, les coliques désignent de fortes douleurs abdominales qui représentent la 1ère cause de mortalité chez le cheval. Il s’agit d’une urgence vétérinaire qui doit être rapidement prise en charge.

Les coliques peuvent être, entre autres, causées par des troubles de la digestion du cheval et peuvent être reconnues à des stades précoces si l’éleveur observe attentivement son cheval. Celui-ci manifestera son inconfort de plusieurs façons en fonction du stade de la colique :

  • Manque d’appétit
  • Station couchée plus longue et plus fréquente que d’habitude
  • Agitation particulière
  • Position de chien assis
  • Fortes roulades sur le sol
  • Forte transpiration

L’éleveur appellera alors le vétérinaire qui examinera le cheval ainsi que certains critères cliniques.

Les diarrhées

Accompagnant parfois les coliques, la diarrhée peut affecter votre cheval en cas de changements d’alimentation sans transition, l’utilisation de certains médicaments et l’ingestion de certains aliments inadaptés. Néanmoins, les diarrhées n’ont souvent pas de cause identifiée.

La diarrhée peut être sans conséquences si elle est traitée rapidement, notamment en veillant à abreuver le cheval : la diarrhée peut en effet causer une forte déshydratation liée à la perte en minéraux causée par l’évacuation des selles.

Les ulcères

Ciblant l’estomac, un ulcère est une atteinte de la muqueuse gastrique liée à une forte présence d’acide gastrique. Pouvant être très douloureux, un ulcère peut perturber la digestion du cheval et demander des adaptations de son alimentation.

Certains chevaux développent des ulcères quand leur alimentation est trop riche en amidon ou trop pauvre en fibres. Les chevaux de compétition peuvent également être sujets aux ulcères si leur alimentation n’est pas adaptée à leur entraînement.

Un ulcère se repère en fonction de certains symptômes comme un manque d’appétit, une altération de la robe, une perte de poids ou des grincements de dents.

L’importance d’une alimentation de qualité

Si certains troubles digestifs ne peuvent être évités, il est possible d’en réduire la fréquence en veillant sur la qualité de l’alimentation donnée au cheval. Bien sûr, une alimentation saine reste un prérequis basique pour répondre à ses besoins énergétiques et nutritionnels mais une attention particulière doit être apportée à la digestion du cheval. Pour s’assurer que celle-ci se déroule sans encombre, quelques règles simples peuvent être observées :

L’importance des fibres

Comme chez l’humain, une quantité importante de fibres est essentielle à la santé du cheval et particulièrement en ce qui concerne sa digestion. Le système digestif du cheval est conçu pour absorber les fibres en continu, alors assurez-vous qu’il ait accès à un fourrage de qualité.

Fractionner les repas

Le système digestif du cheval est mieux adapté à l’ingestion fréquente de petites quantités de nourriture plutôt que de gros repas plus éloignés. Fractionner les repas et les réduire favorisent une bonne digestion et réduit la fréquence de troubles digestifs.

De l’eau à volonté

Rien de bien neuf mais une eau fraîche et propre est indispensable pour votre cheval, particulièrement en cas de diarrhées ou de fortes chaleurs.

L’amidon : en quantité raisonnable

L’amidon est un élément précieux et riche en énergie, notamment pour le cheval sportif. En revanche, il peut être néfaste en excès et peut causer des déséquilibres de la flore bactérienne et favoriser l’apparition d’ulcères. Les recommandations vont de 1 à 2 g d’amidon par kilo de poids corporel chez le cheval en fonction de sa sensibilité aux troubles digestifs.

En résumé, le cheval possède certaines fragilités au niveau de son tractus digestif. Cependant, il est tout à fait possible de limiter la survenue de troubles gastriques et intestinaux en veillant à donner une alimentation saine au cheval : des fibres, de l’eau, pas trop d’amidon, de l’exercice et une gestion attentive des repas favorisent la digestion du cheval et sa santé de façon générale.

Publié le

3 facteurs de performance du cheval sportif

facteurs de performance du cheval sportif herbalux

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 et prochainement les épreuves paralympiques nous auront permis d’assister à de superbes performances en équitation. Mais quels sont les secrets de la réussite de nos athlètes favoris ? Dans cet article, nous vous livrons un début de réponse en analysant trois facteurs de performance du cheval sportif.

La génétique – Des siècles de sélection

Depuis les origines de la domestication des espèces animales, l’humanité a opéré une sélection des animaux en fonction de certains traits visibles. Concernant les chevaux, la sélection génétique est devenue un incontournable de la scène sportive depuis la fin du XXème siècle. De nos jours, des registres sont entièrement consacrés au retraçage de lignées équines et de marqueurs génétiques associés à des traits spécifiques de performance.

La sélection génétique a également contribué à l’émergence de races spécifiquement dédiées à certaines épreuves spécifiques comme le Pur-Sang anglais élevé pour la course ou le Westphalien qui est particulièrement doué en dressage et en saut d’obstacles.

De fait, la génétique représente un des grands facteurs de performance du cheval sportif. Elle conditionne son physique, la proportion et la répartition de ses fibres musculaires ainsi que le fonctionnement optimal de ses systèmes respiratoires et cardiovasculaires. Ainsi, une sélection rigoureuse des étalons et des poulinières est une étape indispensable dans l’élevage de chevaux destinés à participer à des épreuves compétitives de haut niveau.

L’entraînement – un des plus importants facteurs de performance du cheval

Même une excellente génétique n’est rien si le cheval n’est pas correctement entraîné ! En fonction de son domaine de prédilection, le cheval de sport recevra une préparation physique différente que ce soit avant, pendant et après la compétition. L’entraînement aidera notamment à développer la musculature du cheval et plus précisément, à favoriser le développement de fibres musculaires adaptées à l’effort fourni.

Un cheval spécialisé en course d’endurance sera entraîné pour développer des fibres musculaires de Type I : ces fibres sont caractérisées par une vitesse de contraction lente. À l’inverse, un cheval dédié au sprint court devra développer ses fibres musculaires de Type IIb à vitesse de contraction plus rapide.

Et bien sûr, la préparation physique ne peut se passer d’une bonne préparation mentale : le stress est un des facteurs de performance du cheval sportif qui peut être négligé et peut avoir un impact négatif en compétition. Évidemment, cela s’applique également au cavalier !

L’alimentation – Corps sain, cheval sain !

Tout comme les athlètes humains, les chevaux sportifs ont besoin d’une alimentation adaptée à leurs besoins et aux efforts qu’ils doivent fournir. Un cheval spécialisé en course d’endurance n’aura pas les mêmes besoins nutritionnels qu’un cheval spécialisé en saut d’obstacles.

En fonction des épreuves auxquelles il participe, le cheval verra ses besoins varier dans cinq grandes catégories :

  • Besoins énergétiques : dans le domaine équestre, ces besoins sont exprimés en Unité Fourragère Cheval ou UFC. Cela correspond à l’énergie apportée par un kilogramme d’orge, utilisé comme référence.
  • Besoins protéiques : notamment pour construire les muscles du cheval mais pas seulement.
  • Besoins en fibres : pour assurer une digestion optimale, d’autant plus quand on sait que le cheval possède un système digestif relativement fragile.
  • Besoins minéraux : Calcium, magnésium, zinc et bien d’autres sels minéraux sont indispensables pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme du cheval et ce, d’autant plus en pleine compétition.
  • Besoins en eau : un cheval de compétition peut être amené à consommer de 50 à 70 L d’eau par jour !

D’autres facteurs de performance du cheval sportif peuvent entrer en ligne de compte : le suivi vétérinaire, les conditions d’élevage, l’équipement et le matériel utilisé, les conditions environnementales etc… Ainsi, l’élevage d’un cheval de compétition est une discipline multifactorielle et chaque aspect doit être pris en compte pour optimiser les performances.

Conscient de cela, Herbalux s’engage à proposer un fourrage de haute qualité nutritionnelle pour répondre parfaitement aux besoins physiologiques du cheval : n’hésitez pas à consulter notre page dédiée ou à nous contacter pour plus d’informations !

Publié le

Composition du foin : que mangent nos chevaux ?

composition du foin

Le cheval est un herbivore strict et ses sources de nourriture sont nombreuses et variées : herbe de pâturage, céréales (avoine, orge et maïs principalement), granulés et aussi et surtout du foin ! Cependant, tous les foins ne se valent pas et la composition du foin doit être examinée avec soin pour assurer une alimentation de qualité au cheval. De plus, en raison de sa physiologie très spécifique, le cheval doit recevoir une alimentation adaptée, notamment car son estomac est plutôt petit par rapport à sa taille. De fait, l’alimentation du cheval doit faire l’objet d’une attention toute particulière.

Composition du foin : principalement de l’herbe des champs

Les chevaux sauvages ou vivant en pâturage se nourrissent en grande partie de l’herbe poussant dans les champs. Cependant, quand la ressource en herbe devient insuffisante (en raison de conditions climatiques ou d’une surpopulation par exemple) ou pour les chevaux vivant en box, le foin peut devenir une alternative intéressante et nécessaire. En fonction de leurs besoins, la composition du foin dont ils se nourrissent doit être adaptée.

Le foin se compose majoritairement de deux types de plantes : les graminées et les légumineuses. Le foin peut être composé d’une ou plusieurs variétés appartenant à l’une de ces catégories, voire les deux. Parmi les graminées, on trouve entre autres des herbes comme le ray-grass, la fétuque et le dactyle. Du côté des légumineuses, des plantes comme le trèfle, le trèfle violet et la luzerne sont des aliments à haute valeur nutritive pouvant répondre efficacement aux besoins nutritionnels des chevaux.

Des variations nutritionnelles à anticiper

En fonction de certains paramètres, la qualité nutritionnelle du foin peut être amenée à varier. Voici quelques éléments à prendre en compte pour choisir le foin le plus adapté :

  • Espèce végétale : en fonction des plantes composant votre foin, la teneur en protéines ; en énergie et en fibres peut grandement varier. Les foins de légumineuses sont notamment plus riches en protéines que les foins de graminées.
  • Maturité de la plante au moment de la fauche : des plantes fauchées au stade végétatif (précoce) seront plus riches en nutriments que des plantes coupées à maturité.
  • Qualité du sol : des plantes ayant poussé dans un sol de bonne qualité seront de meilleure qualité et seront plus riches en nutriments.
  • Méthode de séchage : en fonction de la méthode employée pour sécher l’herbe fraîchement coupée, la teneur en nutriments peut être impactée. L’herbe séchée au soleil est connue pour être plus riche en vitamines A et E comparée à l’herbe séchée en grange.

Des foins différents pour des besoins différents

Les chevaux sont tous différents et selon leur situation de vie et d’élevage, leurs besoins varient sensiblement. De fait, il convient d’adapter la composition du foin donné aux chevaux.

Les chevaux de compétition, les poulinières en fin de gestation ou allaitantes ainsi que les poulains en pleine croissance auront, par exemple, des besoins plus élevés en protéines et autres nutriments tandis que des chevaux plus âgés ou au repos devront recevoir un foin moins riche énergétiquement parlant. De plus, il est souvent recommandé d’associer le foin à d’autres sources d’alimentation : les chevaux de compétition pourront recevoir des rations sous forme de granulés pour leurs besoins non couverts par le foin.

Herbalux : le foin dépoussiéré à haute valeur nutritionnelle

Composé à 100% de ray-grass italien, Herbalux est un foin riche en nutriments et idéalement pourvu en fibres grâce à une maîtrise exacte du stade de fauche. Simple d’implantation, le ray-grass italien est une plante à haute valeur nutritive, riche en protéines et résistante aux maladies.

Ses valeurs nutritives sont préservées par nos techniques d’enrubannage qui donnent à Herbalux sa qualité. Enfin, Herbalux est un foin dépoussiéré et donc parfaitement adapté aux besoins des chevaux souffrant de troubles respiratoires comme des allergies ou un emphysème.

N’hésitez pas à consulter notre page dédiée pour plus d’informations !

Publié le

3 types de troubles respiratoires du cheval

Troubles respiratoires du cheval

La santé du cheval peut-être impactée quand celui-ci est exposé à des allergènes ou à des pathogènes et ce, été comme hiver. Plusieurs de ces agents externes peuvent notamment provoquer des troubles respiratoires avec des complications potentiellement graves. Dans cet article, Herbalux décrypte pour vous trois grands types de troubles respiratoires du cheval avec une analyse de leurs causes, de leurs symptômes et de certaines solutions pouvant être mises en place pour y remédier.

Les infections respiratoires

Selon les saisons, diverses conditions météorologiques peuvent conditionner l’apparition d’infections respiratoires telles que la grippe équine, la gourme et la rhinopneumonie.

Causés par des bactéries, des virus ou même des champignons, ces troubles respiratoires du cheval se manifestent par des symptômes physiques (fièvre, toux, écoulement nasal important) mais également psychologiques (abattement, perte d’appétit). Certains symptômes se retrouvent d’une infection à l’autre tandis que d’autres sont plus spécifiques : la grippe équine se distingue par exemple de la gourme et de la pneumonie par un écoulement oculaire chez le cheval.

De façon intéressante, les infections virales et bactériennes peuvent être plus fréquentes en été, saison pendant laquelle les chevaux sortent davantage et sont donc en contact avec des congénères potentiellement contaminés. En hiver et en automne, l’humidité peut favoriser le développement de champignons dans la paille et le foin, eux-mêmes responsables d’autres troubles respiratoires du cheval. Le cheval passant davantage de temps dans son box pendant ces saisons, il est donc important de veiller à renouveler régulièrement sa litière.

L’emphysème ou l’asthme équin

Tandis que les infections précédemment citées sont, par nature, passagères quand elles sont bien traitées, l’emphysème est une affection chronique des voies respiratoires du cheval. Elle est la conséquence d’une inflammation des poumons qui elle-même entraîne une accumulation d’un mucus épais dans les voies respiratoires qui se retrouvent encombrées. Cette maladie est la deuxième source de contre-performance sportive chez le cheval.

L’emphysème, plus communément appelé asthme équin sévère, se manifeste alors par une insuffisance respiratoire chez le cheval accompagnée de symptômes caractéristiques : dyspnée (difficulté à respirer), toux, écoulement, amaigrissement (lié aux efforts du cheval pour respirer), dilatation des naseaux… Le principal handicap lié à l’emphysème est que le cheval devient plus sensible à l’effort et que chaque activité physique se complique du fait de cette difficulté respiratoire chronique.

L’emphysème peut être déclenché suite à une allergie au pollen ou à la poussière présente dans le foin. Certains traitements médicamenteux permettent d’alléger les symptômes (anti-inflammatoires et bronchodilatateurs) mais il est tout à fait possible d’agir sur l’emphysème en changeant certaines habitudes du cheval.

Les allergies respiratoires

Les allergies représentent une part importante des troubles respiratoires du cheval. Elles peuvent être déclenchées par le pollen, certains champignons mais également par la poussière naturellement présente dans le foin. Tout comme les infections respiratoires et l’asthme équin, les allergies respiratoires du cheval se manifestent par des signes visibles à l’oeil nu : toux, écoulement nasal et/ou oculaire, fatigue…

La plupart des allergies ne peuvent être soignées. Il est cependant possible d’empêcher la survenue des symptômes en adaptant les conditions de vie du cheval. Certains chevaux sont notamment allergiques à la poussière du foin : l’adoption d’un foin enrubanné et sans poussière peut alors être une solution pertinente de même que pour les chevaux atteints d’emphysème.

Herbalux, adapté aux troubles respiratoires du cheval

Herbalux est un exemple de foin humide, compatible avec les troubles respiratoires du cheval : avec un taux de matière sèche réduit à 65% (contre 85% pour le foin classique), Herbalux est garanti sans poussière et peut donc être utilisé sans risque pour les chevaux allergiques ou asthmatiques. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre page dédiée.